Rimouski I
écris au jardin des métis
j'ai poussé icitte
drette comme un arbre
fort comme vos bâtisses
craquelé la terre de mes orteils
dans vos garnottes d'avenir
vos promesses de progrès
vos excavations de nature
J'ticitte
depuis plus longtemps
que vos plus vieux
couchés d'soleil
les bras dans vos brises
la pupille
dans votre nature
à 88 piace la nuitte
à 88 piace la nuitte
J't'aussi drette
et propre
que vos boites à fleurs
aussi poli
aussi poli
Rimouski II
atelier jour 1 - incipit parlant d'un village.Y'avait rien à voir des deux bords de la route. Juste du vide. Le soleil se couchait dans le village voisin.
Pis on dormait encore quand il se levait. À Saint-Drouin, c'est tout ce qu'on savais faire: avoir les yeux fermés. C'peut-être pour ça que personne s'souvient de la même façon que les autres de c'que mon père appel: le grand chahutage.
Rimouski III
réécriture de projet dans le fleuve à saint-flavie
icitte,
à l'ombre de vos motels
j'ai vu vos plus vieux couchés d'soleil
dans la lumière des chambres d'hotel
à 100 piaces d'la nuitte
au tréfond d'vos parking
j'ai respiré, la brise échappée
de vos voitures
entendu le progrès
que faisait la garnotte
de vos entrées
icitte,
j'ai vu la misère
gravé sur le visage de pur inconnue
qui cognait toujours
trop tôt le matin
jamais le bon shift
pour connaître le bonheur
je me suis cultivé
avec vos peintures
de centre d'achats
vos t.v payantes
vos lit vibrants
j'ai toute vécu
ma vie sexuelle
dans vos machines distributrice
je me suis épanouis
entre vos 4 murs de stuco
je n'ai que trop bien connu
la solitude de vos lits doubles
trop expérimenté
l'immaculé de vos dépliants
je me suis trop blessé
dans la neutralité de vos rêves
icitte,
je n'ai vécu
que l'ombre
de ce que vous aviez
à m'offrir.
Lanarca I
Réveil au chant des voituresDevant un champs d'algues marines
Je ressens le ressac de ma tête natale
Sous l'oeil inquisiteur du même soleil
Lanarca II
Mercredi matin;Silence dans les rues
Que le bruit des palmiers
« Le mercredi matin l'électricité est distribué dans les maisons.
Comme les fils sont dans les arbres on dirait milles oiseaux qui crient. »
Lanarca III
Du très haut du remousIl y a une odeur de sel
En y fermant les yeux très fort
On peut y goûter le souvenir du steack
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