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Photographie de Hugo Latour

Poèmes et autres misères

Ici, se retrouveront les produits de mes ateliers d'écritures. Poèmes, haikus, nouvelles et que sais-je encore.

Rimouski I
écris au jardin des métis

 j'ai poussé icitte
drette comme un arbre
fort comme vos bâtisses

craquelé la terre de mes 
orteils
dans vos garnottes d'avenir

vos promesses de progrès
vos excavations de nature 

J'ticitte 
depuis plus longtemps
que vos plus vieux 
couchés d'soleil 

les bras dans vos brises
la pupille 
dans votre nature 
à 88 piace la nuitte 

J't'aussi drette 
et propre
que vos boites à fleurs

aussi poli 

Rimouski II
atelier jour 1 - incipit parlant d'un village.Y'avait rien à voir des deux bords de la route. Juste du vide. Le soleil se couchait dans le village voisin. 
Pis on dormait encore quand il se levait. À Saint-Drouin, c'est tout ce qu'on savais faire: avoir les yeux fermés. C'peut-être pour ça que personne s'souvient de la même façon que les autres de c'que mon père appel: le grand chahutage.   


Rimouski III
réécriture de projet dans le fleuve à saint-flavie

icitte,
à l'ombre de vos motels 

j'ai vu vos plus vieux couchés d'soleil
dans la lumière des chambres d'hotel 

à 100 piaces d'la nuitte

au tréfond d'vos parking

j'ai respiré, la brise échappée 
de vos voitures
entendu le progrès
que faisait la garnotte 
de vos entrées

icitte, 

j'ai vu la misère 
gravé sur le visage de pur inconnue
qui cognait toujours
trop tôt le matin 

jamais le bon shift 
pour connaître le bonheur 

je me suis cultivé 
avec vos peintures
de centre d'achats
vos t.v payantes
vos lit vibrants

j'ai toute vécu 
ma vie sexuelle 
dans vos machines distributrice

je me suis épanouis
entre vos 4 murs de stuco

je n'ai que trop bien connu
la solitude de vos lits doubles
trop expérimenté
l'immaculé de vos dépliants

je me suis trop blessé
dans la neutralité de vos rêves

icitte,
je n'ai vécu
que l'ombre

de ce que vous aviez
à m'offrir.








Lanarca I

Réveil au chant des voitures
Devant un champs d'algues marines
Je ressens le ressac de ma tête natale
Sous l'oeil inquisiteur du même soleil

Lanarca II

Mercredi matin;
Silence dans les rues
Que le bruit des palmiers 

« Le mercredi matin l'électricité est distribué dans les maisons.
Comme les fils sont dans les arbres on dirait milles oiseaux qui crient.
»

Lanarca III

Du très haut du remous
Il y a une odeur de sel
En y fermant les yeux très fort
On peut y goûter le souvenir du steack 

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